Indian termination policy

L'Indian termination policy ou politique indienne d'assimilation est un programme mené par les États-Unis à partir du milieu des années 1940 jusqu'au milieu des années 1960[1]. Il a été façonné par une série de lois et de programmes ayant pour objectif l'assimilation des Amérindiens dans la société américaine. L'assimilation n'est pas une invention de cette époque : la croyance que les peuples autochtones doivent abandonner leur vie et devenir « civilisés » existe depuis des siècles. Mais ce qui est nouveau avec ce programme, c'est le sens de l'urgence, avec ou sans consentement, avec lequel les tribus doivent rompre avec leur passé et commencer à vivre « comme des Américains »[2].  À cette fin, le Congrès a mis fin à la relation spéciale entre les tribus et le gouvernement fédéral. L'intention était d'accorder aux Amérindiens, tous les droits et les privilèges de la citoyenneté, de réduire leur dépendance à l'égard d'une bureaucratie dont la mauvaise gestion est prouvée, et d'éliminer les frais de la prestation de services pour les autochtones[3].

Dans la pratique, le contrat a mis fin à la reconnaissance par le gouvernement américain de la souveraineté des tribus, à la tutelle sur les réserves indiennes, et aux lois d’État régissant la vie des Amérindiens. Du point de vue du gouvernement, les Amérindiens devaient devenir des contribuables, soumis aux taxes et aux lois fédérales et de l’État, desquelles ils étaient jusque-là exempts[4].

La politique indienne d'assimilation est entrée en collision avec la volonté des Amérindiens des États-Unis de conserver leur identité, qui s'est illustrée par un activisme qui n'a fait qu'augmenter depuis la Seconde Guerre mondiale et a qui a survécu à la politique anti-collectiviste de Joseph McCarthy. La politique de rupture ayant été modifiée dans les années soixante, cette montée de l'activisme a entraîné dans les décennies qui ont suivi la restauration des gouvernements tribaux et l'apparition de l'auto-détermination amérindienne.

Membres de la tribu de Round Valley en 2013
  1. (en) David H. Getches, Charles F. Wilkinson et Robert L. Williams, Cases and Materials on Federal Indian Law, St. Paul, MN, Thomson/West, , 199–216 p. (ISBN 0-314-14422-6).
  2. (en) R. Warren Metcalf, Termination's legacy : the discarded Indians of Utah, Lincoln, University of Nebraska Press, , 7 p. (ISBN 0-8032-3201-2, lire en ligne).
  3. (en) John R. Wunder, « Native American Sovereignty », Taylor & Francis, (consulté le ), p. 248–249.
  4. (en) « U.S. House of Representatives Resolution 108, 83rd Congress, 1953. (U.S. Statutes at Large, 67: B132.) », Digital History (consulté le ).

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